Merci mesdames,
Je suis enseignant en ce1, papa de deux (et bientôt 3) enfants scolarisés dans des petites classes et révolté par l’incompétence de notre ministre en qui on avait mis pourtant tant d’espoirs.
J’étais comme 90% de le confrères contre la suppression du samedi. Les parents eux-mêmes n’avaient même jamais songé à en demander l’abolition. Tout « roulait » parfaitement. Les enfants étaient réceptifs, les RDv parents-enseignants possibles également, un vrai moment de bonheur finalement.
Aujourd’hui, parce qu’il est plus facile de taper sur l’école, qui fait pourtant ce qu’elle peut avec les moyens du bord, et parce que le politiquement correct impose qu’on ne dise pas à certains parents qu’ils font aussi mal leur boulot que certains enseignants font certainement mal le leur, on va imposer aux enfants qui n’ont rien demandé de se lever le mercredi et de de plier aux mêmes impératifs que les adultes.
On ne sauvera pas l’école avec un tel pansement.
Stop aux « matières à la con » comme l’histoire des arts ou la formation aux premiers secours (du moins à l’école)…
On aura plus de temps à consacrer à la lecture ou aux autres fondamentaux. Et là encore il faudra un jour oser parler d’autres questions qui fâchent quant au niveau qui (soit-disant) baisse.
Enfin…d’ici peu, si personne ne se bouge davantage, les journées seront tout aussi épuisantes, la suppression des devoirs aura fini de faire tomber un pan entier du lien parents-école, les enseignants seront fonctionnaires territoriaux, recrutés par la mairie selon des critères discutables, la liberté pédagogique ne sera plu qu’un vague souvenir, les enfants seront pris en charge par des animateurs que personne n’aura jamais vus et sélectionnés on ne sait comment…
Parents, en janvier, les enseignants que nous sommes seront nombreux à espérer votre soutien à un vaste mouvement de contestation.
Sachez vou rappeler à ce moment-là que ce ne sera pas pour nous de prendre quelques jours de congés de plus mais de défendre vos enfants et l’école à laquelle on croit et qui n’est certes pas parfaite mais dit l’enseignement est bien souvent dispensé avec le cœur et loin de considérations vénales.